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Fanny, bambou aux Philippines...
Fanny, bambou aux Philippines...
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13 décembre 2009

Mirafe_VILLASAN_janv_08Me voici depuis plus d’un moins maintenant aux Philippines, en tant que coordinatrice de parrainage.

Mais, il y a quelques jours, en y réfléchissant, je me rendu compte que peut-être ce terme  de « parrainage d’enfant » et tout ce que cela pouvait recouvrir n’était pas très clair pour tout le monde… Aussi, je vais essayer de vous éclairer un petit peu.

Parrainer un enfant c’est avant tout le soutenir financièrement dans sa scolarité, c'est-à-dire que tous les mois on fait un don pour permettre à un enfant d’aller à l’école. Pour donner une idée, chez  Enfants du Mékong, le parrainage d’un scolaire est de 24€ et le parrainage d’un étudiant est de 39€ (les études supérieures coutant plus chères). Donc le parrainage est avant tout un soutien financier.

Chaque enfant parrainé fait parti d’un programme qui est géré volontairement par un « project leader » ; aux Philippines, il s’agit souvent de sœurs, de frères, mais également de simples laïcs investis auprès d’enfants (professeurs, directeurs d’école, assistante sociale…). Pour ma part, l’ensemble de mes programmes sont soit lié à un quartier, soit lié à une école.

Le Leader project a un rôle très important car il effectue le suivi social, familial, scolaire de l’enfant et de sa famille. Aux philippines, l’argent du parrainage est utilisé pour payer l’inscription à l’école (tuiton fee), les uniformes, les livres, les projets (sorte de travaux à faire nécessaire pour valider une matière), les transports… Rien est donné directement aux familles, c’est le leader projet qui paie ou achète directement. Dans des situations de très grande pauvreté, le parrainage peut également aider ponctuellement la famille en achetant du riz (base de l’alimentation), en aidant au règlement de médicaments. Une réelle évaluation des besoins de la famille est faite, ce qui permet de régler chaque situation selon sa particularité ; de faire du cas par cas !

Au de là de cet aspect financier, parrainer un enfant c’est un engagement et un échange entre un français et un enfant philippin. C’est un engagement dans le sens lorsque l’on décide de parrainer un petit philippin,  il faut être conscient que la scolarité peut durer parfois 10 ans mais également accepter lorsqu’un parrainage s’arrête avant la fin de la scolarité de l’enfant… Car contrairement à chez nous, de nombreux évènements de la vie peuvent malgré le parrainage remettre en cause la scolarité (décès d’un parent, grossesse précoce, arrêt pour aller travailler et aider sa famille…).

Pour l’enfant qui est parrainé c’est également un engagement ;  aller tous les jours à l’école, faire de son mieux pour avoir de bons résultats et écrire 4 lettres par an à son parrain son ses principaux devoirs, sa « contrepart ». En effet, lorsque vous parrainer, il est demandé au filleul d’écrire tout au long  de l’année à son parrain… Cette notion d’échange est parfois difficile à comprendre pour un jeune enfant et c’est pourquoi il est intéressant que le volontaire (cette année moi !), parle de la France, de nos habitudes de vie et des différences lors de meeting regroupant les filleuls.  Pour faciliter l’échange, il me semble également important que le parrain prenne le temps d’écrire plusieurs fois par an à son filleul (pour Noel, pour son anniversaire…) et en ce sens, je trouve que parrainer est un REEL ENGAGEMENT envers un enfant… ce n’est pas un simple don comme on pourrait le faire à d’autres association. A l’autre bout, il y a un enfant !

Les lettres reçues par un filleul sont très importantes et bien souvent gardées précieusement… Imaginer un peu un jeune philippin habitant dans un bidonville de Cébu ou dans une maison en bambou des montagnes de Négros, recevoir une lettre de son parrain habitant en France… Pour eux mais également pour l’ensemble de la famille, l’aide apportée est bien plus que financière, c’est un soutien moral, un encouragement à continuer à étudier pour un jour, peut-être, permettre aux choses de changer… Permettre d’avoir un emploi bien payé, de sortir de la pauvreté, d’aider sa famille, de financer les études de ses petits frères… tel est le rêve de toutes les petites têtes que je rencontre tous les jours, qui malgré des situations parfois très difficile garde toujours le sourire.

Pour finir, je dirais que le parrainage est tout simplement une rencontre entre deux mondes, deux univers, deux personnes qui sans cela ne se serait jamais connus… Il permet à tous ses enfants d’avoir l’espoir et l’espérance d’un avenir meilleur et pour moi, cela est irremplaçable.

Pour finir, voici quelques petites bouilles qui grâce aux parrainages peuvent aller à l’école :

Mailyn

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Commentaires
M
Bravo ma puce, c'est une belle leçon de vie qu'à travers toi, ces petits philippins nous donnent.<br /> Gros bisous mon coeur.
J
Coucou ma grande soeur!!!<br /> La manière dont tu as décrit avec passion ce que tu fais prouve a quel point tu aime ça!<br /> En tous les cas, je prendrais soin de mon petit filleul ou de ma petite filleule...!!!Tu as ma parole!!!<br /> Sinon profite bien du beau temps parce que ici ça caille!!!!Moins 3,5 degrés maintenant et ils ont même prévu de la neige cette semaine!!!<br /> Pleins de gros bisous!!!!!!!!!<br /> Ta petite soeur qui t'aime!!!!
P
Merci beaucoup Fanny de nous avoir précisé un peu les choses car j'avoue que j'étais parfois un peu en difficultés quand on me demandait ce que tu faisais exactement là-bas! En tout cas, j'espère qu'on aura l'occasion de mieux se rendre compte de ton travail quand on sera sur place! J'ai hate de venir te retrouver pour que tu nous fasse partager un petit bout de ta superbe expèrience! Gros bisous et à bientôt!
Fanny, bambou aux Philippines...
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